29 nov. 2012

éclairer...



« Nous cheminons au milieu des arbres du bien et du mal - à la recherche de la lumière. »
 Stanislaw Jerzy Lec
envoyé par Béa


Là où tu caches ton rêve Herberth,
Court vite te mettre au vert.
Toi l'allumeur de mots roses,
Laisse là l'humeur morose.
Vois dans la lumière blanche
Mille feux-follets qui dansent,
Brillants capteurs de lune
Pour journée d'infortune...

Le réverbère

Une petite fille qui avait son jardin à elle y avait planté des ampoules électriques dans l'espoir (un bien petit espoir) qu'il y pousserait des fleurs lumineuses ou peut-être, elle ne savait trop sous quelle forme, simplement de la lumière. Comme il n'y poussait rien au bout de plusieurs semaines, elle n'insista pas davantage et finit par oublier la chose. Elle avait grandi d'ailleurs pendant ce temps.
Quinze ans après, alors qu'elle arrivait parfois, avec bien des conditions difficiles, à être encore une petite fille, elle se rendit à son ancien jardin.
D'abord elle n'en reconnut rien. Une rue passait par là. Il y avait des maisons plus loin. Ici tout près, à peine un petit coin de parc. Mais à deux pas d'un vieil orme qu'elle avait bien connu, à la place exacte de son jardin, avait poussé très haut et fleurissait pour la nuit toute proche, un réverbère.
Gilles Vigneault
envoyé par Denise 



l'allumeur de réverbère
éclaire bien des mystères

Rêve
herbe
erre

dans les bois
le cœur se serre
sur l'herbe erre
la biche aux abois
que des chiens en rêve
poursuivent sans trêve

rêve
herbe
erre

dans les bois
le rêve erre à l'aise
et l'herbe l'apaise
les oiseaux des rêves
dans le cœur s'élèvent

rêve
herbe
erre

promenons nous dans les bois
où erre le loup des rêves
quand le jour s'achève
dans les forêts d'autrefois

l'allumeur de réverbère
éclaire bien des mystères
Amichel


Dans le velours et le damas de l’automne
Sourit le réverbère.
Haut perché et gagnant le feuillage
Il éclaire le mystère.
Vertes et rousses sensations
Impressions flamandes
L’automne s’étire au pied des arbres
Sous le réverbère
Qui de sa flamme, blanche mèche
Réveille les drapés, les voilages,
Les branches sans cesse agitées.
Maïté Aliénor

28 nov. 2012

ma boule...





Bientôt je ferai la boule
Pour décorer petit sapin
En nid de verre, elle sera poule
Pour des coqs et ...
Ce sera bien
Tôt Noël ! 


Les villes nous font rêver
Avec leurs sapins de fêtes
Qui brillent doux, rondeurs de mère
Nos yeux d'enfants émerveillés
Amidonnent leur coeur pour l'hiver


Le sapin ne perd pas la boule
les lutins dans l'herbe se roulent
puis accrochent les cadeaux
de rameau en rameau
Noël qui vient sera beau
dans son blanc manteau 

Je perds la boule
Je me chamboule
Et je m'enroule
En serpentins
Qui vont et viennent
Tels des lutins
Qui me préviennent
Des beaux festins
Ornés de boules
Pleins de cadeaux
Et de gâteaux
J'en perds la boule !!!
Marine D

25 nov. 2012

le ciel ce matin...


"Les nuages nagent comme des enveloppes géantes, comme des lettres, que s'enverraient les saisons."
Ismaïl Kadaré


Ciel que j'aime
Ciels zébrés,
Ciels griffés de lisières
Ciels noyés de lumière
Ciels bleus brodés de gris
Battus d'ailes furtives
Noirs d'orage
Fureurs violacées...
Ciels roses du matin
Riches de promesses...
Marine D 


C'est un ciel de mousquetaires
en garde! nuages couleur de terre
Toutes épées tirées
lames entrecroisées
Le matin s'est déchiré!
Maïté Aliénor


Chasser les nuages noirs...
Jusqu'au trésor caché....
Trouver la vie X-citante!
Claire Fo 


Un ciel menaçant
Une éclaircie se dessine
L'oeil du cyclone
Christine

21 nov. 2012

le jour se lève...



"Il est un moment à chaque aube où la lumière est comme en suspens;
un instant magique où tout peut arriver. La création retient son souffle."
Douglas Adams 


« L'aurore aux doigts de rose »
ainsi que dit le vieil Homère
se lève et notre coeur se serre
d'aimer tant de beauté on n'ose
car d'un si grand bonheur on craint
que les dieux ne se montrent jaloux
et que le jour soit au regret contraint
pour nous punir d'un ciel si doux
Amichel 



Lorsque le jour se lève c'est un autre rêve qui commence,
et à chaque jour succède un jour plus clair,
à chaque éblouissement un nouvel éblouissement...
Louis Gauthier
envoyé par Denise 
         
        
Chasser lent-nuit
D'un doux baiser
Sur ta peau lisse
   Rosir de plaisir...
Claire Fo 


Le jour se lève
la nuit s'achève
l'aurore teint le ciel en rose
au loin un oiseau vole et se pose
ouvre ses ailes agiles
un air vif lave le cœur des soucis
et des songes par l'angoisse noircis
Le jour se lève
la nuit s'achève
sur le miroir de l'eau de l'étang
les canards glissent indifférents
aux bruits et aux rumeurs du vent
et s’ébrouent dans le soleil levant
Le jour se lève
la nuit s'achève
c'est un moment de grâce fragile
où la vie endormie immobile
s'éveille avec l'aube rouge du sang
qui coule dans les veines du temps
Le jour se lève
la nuit s'achève
Amichel

              
"La confusion morose
Qui me servait de sommeil
Se dissipe dès la rose
Apparence du soleil.
Dans mon âme je m'avance
Tout ailé de confiance:
C'est la première oraison!
À peine sorti des sables,
Je fais des pas admirables
      Dans les pas de ma raison ...
        Paul Valéry
envoyé par Marie-Paule  



"Rose d'un seul rêve
au chant ouvert
au parfum clos
Tu ne mourras point."
François Cheng


En toi naît la douceur et le bleu
La rumeur du silence
sur les lèvres duquel
se dessine la brume.
je l'étire, je la hume
je l'effleure du doigt
Je la pointe à la ligne
du levant au temps de l'instant.
Maïté Aliénor

 
« Le matin, c'est la jeunesse du jour.
Tout y est gai, frais et facile.
Il ne faut pas l'abréger en se levant tard. »
Arthur Schopenhauer
envoyé par Simone  
 
  

17 nov. 2012

attraper la lumière...



« Que serait la lumière sans les êtres qui la perçoivent ? » 
 Philippe Montillier

Le photographe
Se fait tout petit 
C'est beau !
Véronica


"Le bonheur, quel qu'il soit, apporte air, lumière et liberté de mouvement."
Friedrich Nietzsche
envoyé par Denise 


" Que serait la lumière sans les êtres qui la perçoivent ? »
J'ai tendance à penser l'inverse :
Que seraient les êtres sans la lumière ?
Que cette lumière soit la lumière du soleil ou la lumière de l'intelligence .

Par contre , je dirais , dans la même direction de Montillier :
Que seraient les choses sans un être qui les perçoit ?
Une chose , pour une personne , ne prend de sens que dans la mesure où elle est perçue .
Un beau paysage n'a pas de sens pour l'aveugle qui est devant lui .
Jean


Jouer à cache-cache
avec l'ombre et la lumière
l'oiseau va sortir
Miss Yves 


attraper la lumière
comme une prière
pour que jamais
ne vienne la nuit
même à genoux
même accroupie
garder le moindre rai.
Maïté Aliénor 


En tes yeux la lumière
En mon coeur ton sourire
Fulgurances et soupirs
Attraper le soleil
Marine D


« Ne voit la lumière que celui qui est éclairé. »
Réda Hadjouti
envoyé par Clo 


14 nov. 2012

dans l'eau...


J'ai pour toi un lac quelque part au monde
Un beau lac tout bleu
Comme un oeil ouvert sur la nuit profonde
Un cristal frileux
Qui tremble à ton nom comme tremble feuille
A brise d'automne et chanson d'hiver
S'y mire le temps, s'y meurent et s'y cueillent
Mes jours à l'endroit mes nuits à l'envers.

J'AI POUR TOI UN LAC
Gilles Vigneault


Le soir plein de lueurs et de miroirs,
Le soir, sur les étangs et la forêt d'automne,
S'enténèbre soudain et soudain resplendit,
Tandis que les grands vents, avant la nuit,
Au long des routes monotones,
Rentrent lassés de l'infini.
Emile Verhaeren

Echo système

-"ôte toi de là ,vieille branche,c'est mon tour !",dit Narcisse ,
à l'arbre qui se mirait dans l'eau .
-"je veux bien te faire un fleur" ,répondit l'arbre.
Amichel 


L'ARBRE ET SON MIROIR

Quelques rides en surface
Et tout à coup
Tout son reflet est flou...
C'est fou !
Christine


11 nov. 2012

se dépouiller...


Je te couvrirai d'or
parce que tu t'endors...
Je me dépouille
sur ta dépouille...

Jour de froidure
pour Dame Nature...
Fini lit vert
Arrive l'hiver..


Une branche sur l'oiseau
Chantait en perdant ses feuilles
L'automne tenait l'archet
Du violon qui gémissait
Dans le vent venu de l'ouest
Murmurant des choses tristes
Et l'oiseau pleurait tout seul
Fleurissant le sombre ormeau
De ses larmes en corolles
De cristal et d'or nouveau
Et la branche et le moineau
Dans la brume pure et grise
Ont marié leur nostalgie
Au mystère de la nuit.
Raïssa Maritain


"Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi"...
Prévert


Leur or à terre s’amoncelle
le vent d'automne chante l'oubli
la vie s'effeuille en ritournelle
avec la douceur de la pluie
et tristement nous ensorcelle
le temps s'en va le temps s'enfuit
mais il suffit d'une étincelle
pour ranimer un coeur contrit 
Amichel 


Jaune lumière
Pointillisme au naturel
Les arbres pleurent
Christine

Feuille après feuille
d'or l'arbre se déshabille
trésor à nos pieds
Josette

Se parer d'or fin
Puis dépouiller le viel homme
Pour renaître à soi
Miss Yves


Mille et un sequins
Dernier cadeau de l'automne
A qui va passer
Miss Yves


Arbres aux cent écus
aux cent feuilles-cœurs
Jaunes parures couleur paille
Lutte pour un restant de verdure
L'automne en tremble
L'automne au bouleau
L'automne ginko biloba
Et tralala ça durera ce que ça durera.
Maïté Aliénor 


Automne aux feuilles d’or dans le vent du hasard
Échevelé
Automne au teint vermeil, aux cils dans le brouillard
Entremêlés
Automne évanescent diffusant ta lumière
Mordorée
La fin est sur tes mains une mélancolie
Entrelacée
Le terme est pour demain, je vois que tu souris
Sans te lasser
© marine Dussarrat
 

8 nov. 2012

arc-en-ciel...








Genèse 9/12-13
Et Dieu dit : C’est ici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous,
et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours:
j’ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d’alliance entre moi et la terre.

" Émeraude -bleu azur
Jaune-rouge-orangé

Couleurs de la lumière
Couleurs de la matière

Épousailles sans nom
De la chair et du sang

Passion brève d' un soir
Brulée entre oeil-main

Orangé-rouge-jaune
Bleu azur-émeraude

Arc en ciel retourné
À la nue d' origine

Qui seul sait dire en rêve
La saveur des couleurs

Qui sait dire en noir et blanc
L' indicible point gris .

François Cheng - À l' orient de tout-
envoyé par Mathilde 



De sa cage de nuages et de pluie
Un bel oiseau s’est évadé
pour se poser sur les doigts du soleil

Bleu indigo violet
Vert jaune orangé rouge

Plus un enfant ne bouge
Le bel oiseau a déployé
Ses plumes sur le ciel

Robert Besse
envoyé par Denise


Rouge comme un soleil du Mexique
Orangé comme le lion d'Afrique
Jaune comme les girafes magiques
Vert comme un sorbert de Jamaïque
Bleu comme les vagues du Pacifique
Indigo comme un papillon des tropiques
Violet comme les Volcans de Martinique.

Qui donc est aussi fantastique,
Est-ce un rêve ou est-ce véridique?
C'est dant le ciel magnifique
L'arc aux sept couleurs magiques.
Mymi Doinet

envoyé par Marie-Paule 


Ciel de l'arc
Bel
Tu donnes le signe
à Maison témoin
En tour de
Bab
Aile
Véronica


En suivant le chemin coloré
où scintille la pluie
quand le soleil brille....
J'ai trouvé ta maison
coiffée d'une or-éole!
Ça respire l'art-mon-nid
quand tu m'ouvres ta porte...
Claire Fo 


Si tu vois un arc-en-ciel
c'est après la pluie
de la lumière le miel
qui rend la vie moins amère
plus gai l'ennui
et supportable la misère
ses couleurs
chantent au cœur
arche d' alliance
entre l'univers infini
et l'amour fou de la vie
Si tu vois un arc-en-ciel
jouis de ce don immatériel
Amichel


L'Arc-en-ciel

Le bel astre du jour dans le sein de l'orage
Nous forme tout-à-coup ce lumineux tableau,
Et, tout-à-coup, aussi, le couvrant d'un rideau,
Il dérobe à nos yeux son inconstant ouvrage.

De ce peintre brillant, la toile est le nuage ;
Ses rayons réfléchis lui servent de pinceau ;
Il prend pour ses couleurs, l'or, l'azur, le feu, l'eau,
Et la vapeur commence à finir cette image.

Fragiles ornements, éclat faible et trompeur,
Passagères beautés, filles de la vapeur,
De faux biens d'ici-bas vous peignez l'inconstance.

Par les mêmes couleurs et par les mêmes traits,
Vous imprimez la crainte, et donnez l'espérance,
Vous annoncez la guerre, et vous marquez la paix.
- Laurent DRELINCOURT -
(1626 - 1681)
envoyé par Miss Yves


La maison sous globe
Frôlée par les plis d'Iris
Quel trésor caché


Couleurs irisées
Logis devenu îlot
Sous l'arche d'Alliance


Comme un bibelot
Kitsch où les flocons voltigent
Maison dans sa bulle
Miss Yves


Par dessus les toits,
l'arc en ciel passe
Il a un pied sur un bois,
l'autre sur celui d'en face
Cergie





4 nov. 2012

maison ...



Dans les maisons la lumière...

Dans les maisons la lumière par instants
Vient des étangs qui creusent le vallon
Entre les blés, les sapins et les vignes

Des éclats de soleil comme des éclats de vitre.

Eugène Guillevic
envoyé par Denise


La maison se dessine
Blanche et imperméable
Dans les lignes de l'eau
Cette mise en abîme
Je toiture en voisine
La flottille du beau
Véronica


Je divague parfois
à l'orée du grand bois...
J'y vois le fantôme noyé
de ma maison rêvée...
car y vivre sans toi
ne donne plus de joie...

ou...version moins mêle-en-colique:

car y vivre sans toit
me donne pluie de joie!
Claire Fo 


La maison a franchi les roseaux et s'en est allée dans l'eau.
Elle a la peau ridée, la porte sens dessus dessous
On y vient à pied, couvert de gouttes d'eau
Quand sa jumelle se dresse sur le coteau.
Maïté Aliénor 


Nichée sa tendre douce
Elle se mire sa vie
Et poursuit son courant
Annick 


Blanche demeure
Derrière la dentelle des branches
Se reflétant avec grâce
Dans l'étang tout proche
Elle attend , elle espère
Ouvrir portes et fenêtres
Aux rires et aux cris des enfants
Marine D 


une maison au bord de l'eau
pour entendre chanter la rivière
tout près d'un bois ,d'un boqueteau
pour entendre chanter les oiseaux
et ouvrir ses volets à la lumière
Amichel


Presque les pieds dans l'eau, la jolie maison blanche
Se mire et se prélasse au fil du doux courant
Une fenêtre s'ouvre à travers quelques branches
Pour attirer vers elle le regard des passants.

On doit y être bien, on doit sur sa pelouse
Dîner tranquillement le soir d'été venu
Mais l'automne la pare de jolies teintes rousse
Et dépose autour d'elle un tapis tout moussu.

Marie LC, 6 novembre 2012


De l'autre côté
de l'eau aux reflets troublants
qui habite là
Miss Yves


2 nov. 2012

unique...


La feuille des forêts

La feuille des forêts

Qui tourne dans la bise
Là-bas, par les guérets,
La feuille des forêts
Qui tourne dans la bise,
Va-t-elle revenir
Verdir la même tige ?

L'eau claire des ruisseaux
Qui passe claire et vive
A l'ombre des berceaux,
L'eau claire des ruisseaux
Qui passe claire et vive,
Va-t-elle retourner
Baigner la même rive ?
Jean Moréas 



Mon Canada
la tête en bas!

Puisses-tu retrouver un jour
la fierté de tes atours
En ce moment oubliée
dans quelques détours...

Marie-Josée


Ne tient qu'à un fil
A bout de souffle et de sève
La feuille en novembre

Miss Yves 


Encore un automne sombre, encore une feuille qui se déposera un instant sur ton jardin embrumé et qui pourrira, transpercée par la pluie.
L’âge mûr, le lieu du non-retour, sinon dans l’esprit, tes sensations s’estompent à la tombée du jour, mais ta douleur soudain attisée, au gré du vent qui en abuse, s’éveille et te tenaille.   Saravati


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