18 mars 2015

lumières...


printanières...

tiges tortueuses
lumière malicieuse
promesse délicieuse
une grappe de lumière
pour un champagne de soleil enivrant
quand viendra le temps
des vendanges printanières  




Le printemps s'annonce toujours rempli de promesses... sans jamais nous mentir, sans jamais défaillir.
Michel Bouthot


Soleil translucide
qui nimbe les chatons
d'un noisetier précoce

Marine D 








Juste avant la pluie
Sous le noisetier si petit
Je profite de la première
Lumière printanière

Enitram


Cette lumière peut-elle
tout un monde nous rendre ?
Est-ce plutôt la nouvelle
ombre, tremblante et tendre,
qui nous rattache à lui ?
Elle qui tant nous ressemble
et qui tourne et tremble
autour d'un étrange appui.
Ombres des feuilles frêles,
sur le chemin et le pré,
geste soudain familier.

Jean Richepin

envoyé par Enitram 






Noisetier tortueux
rayons de lumière en gemmes
j'aime le printemps

Miss Yves


Toc Toc
"Qui est là?"
"C'est le printemps qui vous apporte beau temps....."
"Tire le chenillette du noisetier et douceur tu auras!"

Claire Fo


Fini le chemin de lumière droit du ciel à la terre!
Comment imaginer l’ombre d’un instant
Qu’elle écrit des boucles, fait des méandres
Et porte le message à bon entendeur
De la grappe irradiant à l’envi
l’ensemble des promesses de bouche.
Sur fond de bulles de lumière, la boucle est bouclée. 

Maïté Aliénor


10 mars 2015

camélia...




..."Je suis de ceux qui croient que tout est dans peu.
L'enfant est petit et il renferme l'homme;
le cerveau est étroit et il abrite la pensée;
l'oeil n'est qu'un point et il embrasse des lieux..."

Alexandre Dumas

 La dame aux Camélias
envoyé par Jacques




envoyé par Tilia


Comme un soupir posé sur la vie
Comme un respir dans la brume matinale
Comme un baiser au fil de l’eau
Comme une plume légère au vent
Comme un camélia dont la vie comptée
Commence aujourd’hui en bouton serré
Et s’en va, tout doux, tout doux, tendrement
Comme une caresse rose pâle à la croisée des chemins.
Maïté Aliénor





envoyé par Tilia



Camélia et Pâquerette

On admire les fleurs de serre
Qui loin de leur soleil natal,
Comme des joyaux mis sous verre,
Brillent sous un ciel de cristal.

Sans que les brises les effleurent
De leurs baisers mystérieux,
Elles naissent, vivent et meurent
Devant le regard curieux.






A l'abri de murs diaphanes,
De leur sein ouvrant le trésor,
Comme de belles courtisanes,
Elles se vendent à prix d'or.

La porcelaine de la Chine
Les reçoit par groupes coquets,
Ou quelque main gantée et fine
Au bal les balance en bouquets.







Mais souvent parmi l'herbe verte,
Fuyant les yeux, fuyant les doigts,
De silence et d'ombre couverte,
Une fleur vit au fond des bois.

Un papillon blanc qui voltige,
Un coup d'oeil au hasard jeté,
Vous fait surprendre sur sa tige
La fleur dans sa simplicité.

Belle de sa parure agreste
S'épanouissant au ciel bleu,
Et versant son parfum modeste
Pour la solitude et pour Dieu.






Sans toucher à son pur calice
Qu'agite un frisson de pudeur,
Vous respirez avec délice
Son âme dans sa fraîche odeur.

Et tulipes au port superbe,
Camélias si chers payés,
Pour la petite fleur sous l'herbe
En un instant, sont oubliés !


Théophile Gautier

envoyé par Amichel



envoyé par Josette T


De n'être pas rose
rougit -il le camélia
sous son vernis clair

Miss Yves 





Un brin mot-rose
Ton parfum me grise
Mon coeur s'embrume....

Claire Fo



envoyé par Enitram


Shiki

un tombe
deux tombent 

camélias


Bashô

la fleur du camélia
tombe,
renversant son eau


envoyés par Miss Yves


Feuilles vernissées
sur la peau douceur satin
giboulées de mars

Miss Yves


Le soie de tes pétales
le satin de tes feuilles
sublime séduction !

Saravati


7 mars 2015

entre les lignes...



Au fil du courant
rien n'est dit mais suggéré
des lignes de vie


Émoi

derrière un rideau
de roseaux :
l'eau nue


ONU derrière les roseaux...
OTAN en emporte le vent
... jusqu'aux nues

Odile b

rit fifi !

à l'abri des roseaux
l'eau deale
de quoi vivre à la gent aquatique
ô temps suspend ton vol
et que le vent ô nues vous emportent
rideau !

Amichel


"J'ai tant de choses à te dire
Que je ne trouve pas les mots
Il va falloir que tu lises
Entre les lignes, entre les mots" 

Mélina Mercuri 
envoyé par Marie-Paule

 
Pour faire un trait beau port-trait...

Ça peut être traits longs ou traits courts
Toujours se tenir traits droits
Y aller traits mot-l'eau,
Par petites touches qui touchent...
Bien afficher ses attraits
Croire en sa beauté
Malgré les rides et la chevelure clairsemée....




L'eau se joue des ombres et des lumières devant des roseaux au garde-à-vous .


je prends le fil et j'enfile l'aiguille pour repriser à contre courant entre vents et marées la rivière trouée par les roseaux d'argent


Des rides des signes
le frémissement de l'eau
un tissu de songes


Le jour du concours
ne pas emmêler sa ligne
à celle du voisin
Tilia 

Les roseaux décharnés
Les feuilles qu’on croirait mortes…
C’est à s’y tromper
Car nous voici catapultés
Dans une forêt magique
De mâts et de navires
De coques à l’arrêt
L’eau écrit en morse
Des signes, des sons
Une aventure lointaine
D’aventuriers découvreurs
D’un monde fantastique
Qui se déroule à nos pieds.

Maïté Aliénor

 Au fil de l'eau à travers les roseaux, scintillements figés comme une portée aquatique.
JMS 


Suivre le fil de l'eau
la violette ponctue la rive
le pivert fait son nid
j'écoute le coeur en fête
les voix fraiches du printemps

marine D



" L' homme est ce qu' il devient ...
Dieu nous a donné à notre naissance une trame .
À nous de tisser notre drap ,
le plus fin et le plus résistant possible..."
M.Peyramaure

envoyé par Mathilde


2 mars 2015

récolte...



Au pied du grand chêne
le placard à provisions
de Roux l'écureuil




Sous un chêne aussitôt il va prendre son somme.
Un gland tombe: le nez du dormeur en pâtit.
Jean de la Fontaine


" Un optimiste , c' est un homme qui plante deux glands et qui s' achète un hamac ...!! "
Jean-Marie de Lattre de Tassigny

envoyé par Mathilde 




envoyé par Tilia


J'envoie en urgence Monsieur le geai
qui sur mon chêne déplumé perché
Se demande où sont donc passés
Tous les glands des années passées.
Que de glands, que de cupules!
Que du lisse et du brillant! que du vivant
Dans ces futurs petits chênes du printemps!

Maïté Aliénor


Le vent se des-chênes...tombés de haut...perdu leur chapeau!
Déjeuner (ou glander) sur l'herbe....

Claire Fo


La foudre a fendu
le grand chêne de la colline
un doux nid a chu

Marine D

28 févr. 2015

la tête dans les nuages...







Pointé vers le ciel
le bulbe du vieux clocher
hèle le printemps

Tilia 

On dit que les bulbes font le printemps
Mais celui de l’église aiguise les nuages
Qui pourraient se déchirer en passant.
Les beaux reflets nacrés de la vie d’en-haut
Dans l’eau frémissante nous invitent au voyage
L’émotion est là dans cette nature et ses joyaux.

Maïté Aliénor


Shampoing de nuages
les toits ont absorbé
les reflets du lac

Marine D


Le coeur de l'eau
...
Le rêve de l’eau pâle est un cristal uni
Où vivent les reflets immédiats des choses :
Rideaux d’arbres, pignons, mâts des vaisseaux, ciels roses
Auxquels l’eau calme mêle une part d’infini,
Car leur mirage en elle est sans fin et s’allonge
En une profondeur presque d’éternité…
Les choses ont ainsi leurs minutes de songe
Où chacune, dans l’eau, se semble avoir été
Et s’aperçoit déjà vague et transfigurée ;
Car tout en y prenant conscience de soi
Les choses dans l’eau vaste échappent à leur loi
Et plongent un moment dans un ciel sans durée…
C’est ainsi que l’eau frêle a vécu d’irréel !
Certes brièvement s’y réfléchit le ciel ;
Mais, si peu que ce soit, elle possède une âme
Où l’unité divine apparaît par instants ;
Qu’importent les reflets encore intermittents,
Puisqu’ils y sont mêlés en une seule trame
Et que dans l’eau déjà sont réconciliés
Des nuages, des tours et de longs peupliers.
...
Georges Rodenbach

envoyé par Denise



envoyé par Odile


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