5 déc. 2014

saloir...



Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs.
Ils sont allés et tant venus
Que le soir se sont perdus.
Ils sont allés chez le boucher :
- Boucher, voudrais-tu nous loger ?
- Entrez, entrez, petits enfants,
Y’a de la place assurément.
Ils n’étaient pas sitôt entrés
Que le boucher les a tués.
Les a coupés en p’tits morceaux
Et puis salés dans un tonneau.
Saint Nicolas au bout d’ sept ans
Vint à passer dedans ce champ,
Alla frapper chez le boucher :
- Boucher, voudrais-tu me loger ?
- Entrez, entrez saint Nicolas.
Y’a de la place, il n’en manque pas.
Du p’tit salé, je veux avoir
Qu’il y a sept ans qu’est au saloir.
Quand le boucher entendit ça
Bien vivement il se sauva
Petits enfants qui dormez là
Je suis le grand saint Nicolas.

Le grand saint étendit trois doigts,
Les trois enfants ressuscita,
Le premier dit : J’ai bien dormi.
Le second dit : Et moi aussi.
A ajouté le plus petit :
je croyais être au Paradis.






envoyé par Enitram


Te voici au saloir
P'tit cochon rose et noir
sans tambour ni trompettes
tout juste avant les fêtes
Sans tambour ni trompettes
fais pas cet' drôle de tête !

Marine D



envoyé par Cergie


Ah les trois...à l'étroit...ça donne froid...
Pour le boucher, le châtiment risque d'être salé!
Mais pour Saint Nicholas, ce sera un chocolat!

Claire Fo




Ô grand Saint Nicolas,
Patron des écoliers,
Apporte-moi des pommes
Dans mon petit panier.
Je serai toujours sage
Comme une petite image.
J'apprendrai mes leçons
Pour avoir des bonbons.

Venez, venez, Saint Nicolas,
Venez, venez, Saint Nicolas,
Venez, venez, Saint Nicolas, et tra la la...

Ô grand Saint Nicolas,
Patron des écoliers
Apporte-moi des jouets
Dans mon petit panier.
Je serai toujours sage
Comme un petit mouton.
J'apprendrai mes leçons
Pour avoir des bonbons.

Venez, venez, Saint Nicolas,
Venez, venez, Saint Nicolas,
Venez, venez, Saint Nicolas, et tra la la... 

envoyé par Denise




     


29 nov. 2014

baignade...



Reflets zig-zag
Le cœur s’y prend
Le regard s’y perd
Reflets mêlés
Tissés serrés
Cousus de fils
D’automne
De cimes
Où l’envers tressaille
Venant caresser
L’or, le bleu
Le bronze
Vibrant
Grelottant
La petite musique
Du temps.




C'est tout un art d'être canard
C'est tout un art
D'être un canard
Canard marchant
Canard nageant
Canards au vol vont dandinant
Canards sur l'eau vont naviguant
Etre canard
C'est absorbant
Terre ou étang
C'est différent
Canards au sol s'en vont en rang
Canards sur l'eau s'en vont ramant
Etre canard
Ca prend du temps
C'est tout un art
C'est amusant
Canards au sol cancanants
Canards sur l'eau sont étonnants
Il faut savoir
Marcher, nager
Courir, plonger
Dans l'abreuvoir.
Canards le jour sont claironnants
Canards le soir vont clopinant
Canards aux champs
Ou sur l'étang
C'est tout un art
D'être canard.


Claude Roy

envoyé par Miss Yves


Reflets cuivre et or
l'automne étend sur l'étang
sa feuille de musique
 

Tilia



Les canards

Ils vont, les petits canards,
Tout au bord de la rivière,
Comme de bons campagnards.

Barboteurs et frétillards,
Heureux de troubler l’eau claire,
Ils vont, les petits canards.

Ils semblent un peu jobards,
Mais ils sont à leur affaire
Comme de bons campagnards

Dans l’eau pleine de têtards,
Où tremble une herbe légère,
Ils vont, les petits canards.

Marchant par groupes épars,
D’une allure régulière
Comme de bons campagnards ;


Amoureux et nasillards,
Chacun avec sa commère,
Comme de bons campagnards
Ils vont, les petits canards !
Rosemonde Gérard

envoyé par Denise


Je suis le canard de l'étang
Je vois le paysage
la tête en bas
sans tordre mon joli cou
je suis le canard de l'étang
l'eau bien fraiche
émoustille mes plumes
sans cesse je rince mon bec
et je fais mon joli coeur
à l"occasion je pêche
quelque être frétillant
et très gourmand
je suis le canard de l'étang
je suis dans mon élément !

Marine Zoup


Glissant sur la pierre
Les canetons font des vagues
Le ciel tout en bas 

Miss Yves


De l'amour...il étang....

Une canne va devant
Suivie de son amant
tout tremblant
Comme c'est troublant...

Claire Fo


21 nov. 2014

l'heure de la traite.........






 "Tiens toi tranquille, Marguerite..."




 "Stop ! D'abord pause pipi..."




"Elle me fait le coup chaque fois..."




Elle fait la pluie....la vache qui pisse..
Et le beau temps....du bon lait qui rend content!

Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite.... s'il te plait
Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite donne-moi ton lait!

Claire Fo


La vache

Nuit et jour, elle bouge à la façon des branches
mais sans sortir tout à fait du sommeil.
Elle mange comme on dort, couchée et recueillie, travaillant son herbe.
Ainsi, de nuit, nous tirons notre journée du fond de nous-mêmes.
Luc Dietrich

envoyé par Miss Yves 



envoyé par Marine Zoup


Sous les saules ployants la vache lente et belle
Paît dans l'herbe abondante au bord des tièdes eaux ;
La joug n'a point encor courbé son cou rebelle,
Une rose vapeur emplit ses blonds naseaux.

Et par delà le fleuve aux deux rives fleuries
Qui vers l'horizon bleu coule à travers les prés,
Le taureau mugissant, roi fougueux des prairies,
Hume l'air qui l'enivre, et bat ses flancs pourprés.

"Juin" - Leconte de Lisle

envoyé par Tilia


M'apportes-tu mon pot de chambre
En ce beau jour de novembre ?
Non...? Dommage, c'était urgent...
...ça fait trop longtemps que j'attends...
Voilà, c'est fait ! On peut passer
(si tu n'es pas trop éclaboussé)
A la traite "proprement" dite...
Au pis, au pis...de Marguerite !

La Licorne



16 nov. 2014

brume...ensoleillée



En ce matin d'automne promenons nous dans la brume
sous les lourdes ramées dorées que le soleil allume





Matins frileux
Le vent se vêt de brume ;
Le vent retrousse au cou des pigeons bleus
Les plumes.
La poule appelle
Le pépiant fretin de ses poussins
Sous l’aile.
Panache au clair et glaive nu
Les lansquenets des girouettes
Pirouettent.
L’air est rugueux et cru ;
Un chat près du foyer se pelotonne ;
Et tout à coup, du coin du bois résonne,
Monotone et discord,
L’appel tintamarrant des cors
D’automne.
Emile Verhaeren 


Un soleil voilé
blond vénitien dans les bois
tisane d'automne


Novembre ...
" Le mois des brumes réchauffe par-devant et refroidit par derrière .."


Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son bœuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un cœur que l’on brise
Oh ! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
Automne
, Guillaume Apollinaire - Alcools

Automne au soir sur les prairies
Sur les vallons, les forêts brunes,
Automne quand approchait la nuit
Mauve et bleu autour de la lune...
Marine Zoup

.....
"Ginette, Ginette, Ginette, Ginette
Avec tes seins puis tes souliers à talon haut
T'as mis d'la brume dans mes lunettes
T'as fait de moi un animal Ginette
Fais-moi sauter dans ton cerceau"

Beau Dommage
envoyé par Claire Fo


"Les feuilles
Qu'on foule
Un train
Qui roule
La vie
S'écoule"

Apollinaire, Alcools - Automne malade - 1913
envoyé par Odile




En novembre, sans amertume,
En s'éloignant du noir bitume
Sans regretter l' été posthume,
C'est une douce coutume
De se promener dans la brume.

La forêt change de costume,
De tons dorés , elle s'allume
Les feuilles volent, comme plumes,
Ce son qui vibre, est-ce une enclume?
Tous les bruits prennent du volume.

Voici Fifi, bravant le rhume
Qui photographie dans la brume
Souches, racines, fûts et glumes;
Au coeur de la forêt, elle hume
La mousse, les plantes, les grumes .

Miss Yves


" Tout ce qui se vit est conçu dans la brume et non dans le cristal ...
Et qui sait ...si le cristal n' est pas une brume en déclin ...?
Khalil Gibran

envoyé par Mathilde




11 nov. 2014

les bouleaux...




Les bouleaux dans l'eau
reflètent sérénité
calme en image...


Des gouttes d'argent
un leurre pour les poissons
tiens un ange passe


Seule...en pleurs
Comme saule pleure-heurt
Les yeux dans l'eau
J'ai perdu mon bouleau....
Tout devient flou
J'en suis mare-à-bout!
je vais noyer map-haine
Vite reprendre hâle-laine
Allez...il est temps

Il faut quitter l'étang....


Avec leurs longues chevelures
Les bouleaux du bord de l'étang
Ont l'air de vieux hippies pleurant
La fin de leur belle aventure

Pour ne pas sombrer
je m'accroche à la bouée
pour suivre au fil de l'eau
le reflets des bouleaux


Le bouleau

Tous les vents -
des plus terribles aux plus doux,
de la tempête au zéphir -
lui racontent leurs histoires
et toutes ses feuilles -
toutes, jusqu'à celle qui tremble à la cime,
la dernière -
frissonnent et répètent,
s'agitent et racontent en chœur.

Puis le bouleau se redresse :
il a tout oublié.
Mais d'autres vents viennent,
d'autres vents passent
et les jours, et les semaines, et les saisons.
Le bouleau, lui, ne retient pas grand-chose
des soupirs du printemps,
des lamentos de l'automne.
Etrange bouleau.
On lui raconte tout
et il ne sait presque rien.

Un jour, ses feuilles s'envolent.
Elles vont confier à la terre
mille et mille petits secrets bien mal compris,
et qui pourrissent ensemble,
au pied du bouleau,
du bouleau qui monte vers le ciel,
où vit l'éternel oubli,

l'oubli fatal qui se nuance et se colore,
et recommence et s'ennuie encore,
et se confie finalement aux nuages,
qui font toujours le même voyage.
Constant Burniaux



envoyé par Tilia


Un frisson sur l'eau
les bouleaux qui se mirent
dansent à la surface

Marine Zoup 


Calme et zénitude
poissons glissant dans les branches
reflets blancs et gris

Miss Yves


Les bouleaux en ciseaux
Sur leurs échasses d’argent
Tremblent dans les eaux
En réponse au héron dansant.
Tout est gris tendre velours
Autour de l’herbe fraîche
Une légère brume du jour
Et le silence pour une bonne pêche.

Maïté Aliénor 



"Mais, vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau." ..
V Hugo
envoyé par Simone



Arbre " pilier " de civilisations, le Bouleau est généreux par essence… Il offre ce qu'il a de mieux : sève, sirop et sucre pour l'alimentation ; sève encore, feuilles et bourgeons pour la médecine ; écorce pour l'artisanat ; brindilles pour les usages domestiques, tels le balai ou la verge punitive… À tous ces atouts, il faut ajouter les chapitres botanique et écologique, si riches par leur diversité… Et dans ce domaine de l'irrationnel, le Bouleau n'est pas avare non plus. En fait, cet axe du monde accumule tant de richesses que le sujet paraît inépuisable…

résumé titre d'un livre.....
Éditeur : Editions de Terran (2007) 


Archives du blog