21 nov. 2014

l'heure de la traite.........






 "Tiens toi tranquille, Marguerite..."




 "Stop ! D'abord pause pipi..."




"Elle me fait le coup chaque fois..."




Elle fait la pluie....la vache qui pisse..
Et le beau temps....du bon lait qui rend content!

Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite.... s'il te plait
Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite donne-moi ton lait!

Claire Fo


La vache

Nuit et jour, elle bouge à la façon des branches
mais sans sortir tout à fait du sommeil.
Elle mange comme on dort, couchée et recueillie, travaillant son herbe.
Ainsi, de nuit, nous tirons notre journée du fond de nous-mêmes.
Luc Dietrich

envoyé par Miss Yves 



envoyé par Marine Zoup


Sous les saules ployants la vache lente et belle
Paît dans l'herbe abondante au bord des tièdes eaux ;
La joug n'a point encor courbé son cou rebelle,
Une rose vapeur emplit ses blonds naseaux.

Et par delà le fleuve aux deux rives fleuries
Qui vers l'horizon bleu coule à travers les prés,
Le taureau mugissant, roi fougueux des prairies,
Hume l'air qui l'enivre, et bat ses flancs pourprés.

"Juin" - Leconte de Lisle

envoyé par Tilia


M'apportes-tu mon pot de chambre
En ce beau jour de novembre ?
Non...? Dommage, c'était urgent...
...ça fait trop longtemps que j'attends...
Voilà, c'est fait ! On peut passer
(si tu n'es pas trop éclaboussé)
A la traite "proprement" dite...
Au pis, au pis...de Marguerite !

La Licorne



16 nov. 2014

brume...ensoleillée



En ce matin d'automne promenons nous dans la brume
sous les lourdes ramées dorées que le soleil allume





Matins frileux
Le vent se vêt de brume ;
Le vent retrousse au cou des pigeons bleus
Les plumes.
La poule appelle
Le pépiant fretin de ses poussins
Sous l’aile.
Panache au clair et glaive nu
Les lansquenets des girouettes
Pirouettent.
L’air est rugueux et cru ;
Un chat près du foyer se pelotonne ;
Et tout à coup, du coin du bois résonne,
Monotone et discord,
L’appel tintamarrant des cors
D’automne.
Emile Verhaeren 


Un soleil voilé
blond vénitien dans les bois
tisane d'automne


Novembre ...
" Le mois des brumes réchauffe par-devant et refroidit par derrière .."


Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son bœuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un cœur que l’on brise
Oh ! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
Automne
, Guillaume Apollinaire - Alcools

Automne au soir sur les prairies
Sur les vallons, les forêts brunes,
Automne quand approchait la nuit
Mauve et bleu autour de la lune...
Marine Zoup

.....
"Ginette, Ginette, Ginette, Ginette
Avec tes seins puis tes souliers à talon haut
T'as mis d'la brume dans mes lunettes
T'as fait de moi un animal Ginette
Fais-moi sauter dans ton cerceau"

Beau Dommage
envoyé par Claire Fo


"Les feuilles
Qu'on foule
Un train
Qui roule
La vie
S'écoule"

Apollinaire, Alcools - Automne malade - 1913
envoyé par Odile




En novembre, sans amertume,
En s'éloignant du noir bitume
Sans regretter l' été posthume,
C'est une douce coutume
De se promener dans la brume.

La forêt change de costume,
De tons dorés , elle s'allume
Les feuilles volent, comme plumes,
Ce son qui vibre, est-ce une enclume?
Tous les bruits prennent du volume.

Voici Fifi, bravant le rhume
Qui photographie dans la brume
Souches, racines, fûts et glumes;
Au coeur de la forêt, elle hume
La mousse, les plantes, les grumes .

Miss Yves


" Tout ce qui se vit est conçu dans la brume et non dans le cristal ...
Et qui sait ...si le cristal n' est pas une brume en déclin ...?
Khalil Gibran

envoyé par Mathilde




11 nov. 2014

les bouleaux...




Les bouleaux dans l'eau
reflètent sérénité
calme en image...


Des gouttes d'argent
un leurre pour les poissons
tiens un ange passe


Seule...en pleurs
Comme saule pleure-heurt
Les yeux dans l'eau
J'ai perdu mon bouleau....
Tout devient flou
J'en suis mare-à-bout!
je vais noyer map-haine
Vite reprendre hâle-laine
Allez...il est temps

Il faut quitter l'étang....


Avec leurs longues chevelures
Les bouleaux du bord de l'étang
Ont l'air de vieux hippies pleurant
La fin de leur belle aventure

Pour ne pas sombrer
je m'accroche à la bouée
pour suivre au fil de l'eau
le reflets des bouleaux


Le bouleau

Tous les vents -
des plus terribles aux plus doux,
de la tempête au zéphir -
lui racontent leurs histoires
et toutes ses feuilles -
toutes, jusqu'à celle qui tremble à la cime,
la dernière -
frissonnent et répètent,
s'agitent et racontent en chœur.

Puis le bouleau se redresse :
il a tout oublié.
Mais d'autres vents viennent,
d'autres vents passent
et les jours, et les semaines, et les saisons.
Le bouleau, lui, ne retient pas grand-chose
des soupirs du printemps,
des lamentos de l'automne.
Etrange bouleau.
On lui raconte tout
et il ne sait presque rien.

Un jour, ses feuilles s'envolent.
Elles vont confier à la terre
mille et mille petits secrets bien mal compris,
et qui pourrissent ensemble,
au pied du bouleau,
du bouleau qui monte vers le ciel,
où vit l'éternel oubli,

l'oubli fatal qui se nuance et se colore,
et recommence et s'ennuie encore,
et se confie finalement aux nuages,
qui font toujours le même voyage.
Constant Burniaux



envoyé par Tilia


Un frisson sur l'eau
les bouleaux qui se mirent
dansent à la surface

Marine Zoup 


Calme et zénitude
poissons glissant dans les branches
reflets blancs et gris

Miss Yves


Les bouleaux en ciseaux
Sur leurs échasses d’argent
Tremblent dans les eaux
En réponse au héron dansant.
Tout est gris tendre velours
Autour de l’herbe fraîche
Une légère brume du jour
Et le silence pour une bonne pêche.

Maïté Aliénor 



"Mais, vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau." ..
V Hugo
envoyé par Simone



Arbre " pilier " de civilisations, le Bouleau est généreux par essence… Il offre ce qu'il a de mieux : sève, sirop et sucre pour l'alimentation ; sève encore, feuilles et bourgeons pour la médecine ; écorce pour l'artisanat ; brindilles pour les usages domestiques, tels le balai ou la verge punitive… À tous ces atouts, il faut ajouter les chapitres botanique et écologique, si riches par leur diversité… Et dans ce domaine de l'irrationnel, le Bouleau n'est pas avare non plus. En fait, cet axe du monde accumule tant de richesses que le sujet paraît inépuisable…

résumé titre d'un livre.....
Éditeur : Editions de Terran (2007) 


6 nov. 2014

bouquet...



紫陽花
Hortensia en caractères chinois

"Le bonheur est l'art de faire un bouquet avec les fleurs qui sont à notre portée"
Anonyme


Hortensia
Oh le beau prénom!
Rose ou bleu sur fond roux
Tu
Éclipses les roses et
Nous
Surprends:
Inoubliable cadeau
Automnal.

Miss Yves


Tout en douceur
l'hortensia s'impose
dans ce bouquet rose

Josette T


Je fais le souhait
de toujours voir la vie
en rose
quand tu me prends la main
le ciel change de couleur
pour un instant d'éternité
qui dure le temps d'un soupir
le temps d'emplir nos coeurs
des teintes tendres
d'un jardin d'Eden

Marine Zoup 


50 nuances de rose
Délicatement se pose
Tendre invitation
À perdre la raison....
Mais tout en douceur
C'est une histoire de coeur...

Claire Fo


Hortensia au cœur brodé
Ou cœur aux fines attaches
Hydrangea rose bonne mine
Petites pampilles et pétales de soie
Plus haut, plus bas dans la lumière
Jouez à la ronde, éclairez la vie

Maïté Aliénor




1 nov. 2014

" La voilà, la jolie vigne..."




"Toi qui pars, je voudrais mon ami
Que tu passes par l'Alsace
Tu verras s'il est beau mon pays
Plein de grâce et d'esprit"
[...]
(Carillon d'Alsace)
 






Octobre a blanchi la montagne
Mais de nouveau le jour est bleu
Sur la vigne, attisant le feu
Dont elle empourpre la campagne.
Jean Lebrau 

 "Sous le signe d'octobre" 1943
envoyé par Tilia


Manger du raisin
une grappe après l'autre
comme une grappe de mots
Mukai Kyorai 

envoyé par Miss Yves


La feuille d'automne
en rougit de grand plaisir
le vin sera bon
Miss Yves







Nous nous sommes couchés
sous l'arbre vénérable
et nous avons goûté
au raisin chaud et mûr
l'ambre des fruits avait
goût de soleil confit...
Marine D


...Mon livre est cette vigne, où, présent de l’automne,
La grappe d’or attend, pour couler dans la tonne,
Que le pressoir noueux crie enfin avec bruit...
Aloysius Bertrand

envoyé par Denise


Sous le chêne tutélaire
Embrasser du regard
La campagne dans la lumière
Les rangs de vigne comme un boulevard
Menant au village blotti sagement
Dans un vallon silencieux
Où il fait bon vivre simplement
A l’abri du passage, à l’abri des curieux.

Maïté Aliénor


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