15 mai 2014

Récup'Art Emmaüs 2014...



 "L'arbre médecin"




Supplique de l'Arbre:
Homme !Je suis la chaleur de ton foyer par les froides nuits d'hiver,
L'ombrage ami lorsque brûle le soleil d'été,
Je suis la charpente de ta maison, la planche de ta table,
Je suis le lit dans lequel tu dors et le bois dont tu fis tes navires
Je suis le manche de ta houe et la porte de ton enclos.
Je suis le bois de ton berceau et aussi de ton cercueil.
Écoute ma prière, veux-tu ?

Laisse moi vivre pour tempérer les climats et favoriser l'éclosion des fleurs,
Laisse moi vivre pour arrêter le typhons et empêcher les vents de sable,
Laisse moi vivre pour calmer les vents, pousser les nuages
et apporter la pluie qui véhicule la vie du monde.
Laisse moi vivre pour empêcher les inondations qui tuent.
Je suis la source des ruisseaux. Je suis la vraie richesse des Hommes.
Je contribue à la prospérité du moindre des villages,
J'embellis ton pays par la verdure de mon manteau
Écoute ma prière.
Ne me détruis pas.


- Poème vietnamien -




 "Mirage au Sahara"


Arbre

Tu es plus souple que le zèbre
Tu sautes mieux que l'équateur.
Sous ton écorce les vertèbres
Font un concert d'oiseaux moqueurs.
J'avertirai tous les poètes :
Il ne faut pas toucher aux fruits
C'est là que dorment les comètes,
Et l'océan s'y reconstruit.
Tu es léger comme un tropique.
Tu es plus sage qu'un poisson.
Dans chaque feuille une réplique
Est réservée pour ma chanson.
Dès qu'on t'adresse la parole,
Autour de toi s'élève un mur.
Tu bats des branches, tu t'envoles
C'est toi qui puniras l'azur.

Alain Bosquet

envoyé par Denise




 "L'Arbre bleu de l'électronicien"


Dans la prairie altier marchait un sycomore
il gardait ses moutons aux sons d'un transistor
balançant son feuillage au rythme des musiques
que jettent à tout vent les ondes téséfiques
Un agneau qui tétait engraissant ses gigots
dit : vieux voudrais-tu pas éteindre ta radio
ça fait tourner le lait de ma maman brebis
et c'est mauvais pour moi, moi qui suis son petit
Alors le sycomore prenant son transistor
l'enterre sous ses pieds que l'on nomme racines
c'est pourquoi l'on entend dans les forêts voisines
parfois au fond des bois un petit air de cor

"Le chant des bois" 

Raymond Queneau
envoyé par Tilia



"L'ami des peintres"
"l'Arbre qui inspire"


Murmures d'arbres

Les feuilles sont de l’arbre
Les feuilles sont du vent
au cœur de l’arbre
gît leur murmure


Jonchée de feuilles au couchant
pages de livres en mouvement

Ballet funambulesque

Venez écouter les contes étranges
qui s’élèvent
les soirs de brume
du coeur des arbres…


© marine D

"L'arbre à mouchoirs"





Il était une feuille

Il était une feuille avec ses lignes
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de cœur

Il était une branche au bout de la feuille
Ligne fourchue signe de vie
Signe de chance
Signe de cœur.

Il était un arbre au bout de la branche
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de cœur.

Cœur gravé, percé, transpercé
Un arbre que nul jamais ne vit.


Il était des racines au bout de l'arbre.
Racines vignes de vie
Vignes de chance
Vignes de cœur.

Au bout des racines il était la terre
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre.

Robert Desnos
(Fortunes 1942)

envoyé par Josette T



12 mai 2014

Récup'art...suite


Les tableautins représentent chacun un stand où selon la catégorie vous pouvez acquérir soit  : 
des bijoux fantaisies, de la vaisselle, des couverts, des montres, des livres, une "boutique" mercerie et dentelles, du linge, des fournitures scolaires, des chaussures etc.. etc




La clef des champs

Qui a volé la clef des champs ?
La pie voleuse ou le geai bleu ?
Qui a perdu la clef des champs ?
La marmotte ou le hoche-queue ?
Qui a trouvé la clef des champs ?
Le lièvre vert ? Le renard roux ?
Qui a gardé la clef des champs ?
Le chat, la belette ou le loup ?
Qui a rangé la clef des champs ?
La couleuvre ou le hérisson ?
Qui a paumé la clef des champs ?
La musaraigne ou le pinson ?
Qui a mangé la clef des champs ?
Ce n’est pas moi. Ce n’est pas vous.
Elle est à personne et partout,
La clé des champs, la clef de tout.
Claude Roy



Ne cherchez pas la clé de l'arbre
elle est en lui
la clé des champs,
qui ouvre grand la voûte du ciel
au cœur du chêne vénérable
qui dit matines aux saints de glace,
elle ouvre d'autres tabernacles
où se perpétue le divin
pour nous pauvres petits humains...

Marine Zoup









L'arbre aux cœurs de dentelle
appelle les chandelles
Un repas d'amoureux
promesse de vie à deux






"Dans la forêt, quand les branches se querellent, les racines s'embrassent". 
proverbe africain



"Plum'Art"
par Miss Yves



"Picassiette"
par Miss Yves




"...L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les ascenseurs, c'est pour grimper,
Les Présidents, pour présider,
Les montres pour se dépêcher,
Les mercredis pour s'amuser.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Il suffit de le demander
A l'oiseau qui chante à la cime."

Jacques Charpentreau

envoyé par Enitram




Arbre...sans toi que serais-je?....sans toit!

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au BOIS dormant
Que cette HEURE arrêtée au cadran de la MONTRE
Que serais-je sans toi que ce balbutiement....

Claire Fo


" L' arbre du silence porte les fruits de la paix " Proverbe arabe
envoyé par Mathilde


9 mai 2014

Récup'Art Emmaus 2014


Je vous emmène cette année encore, voir l'Expo Récup'Art de la Communauté d’Emmaüs à Cernay. "L'arbre" en est le thème.
L'imagination des amis et des compagnons d'Emmaüs est à applaudir, tout comme leur passion et leur infatigable travail au service de l'autre tout au long de l'année !

Les sapins : le grand et ses 3 petits" en bois de récupération sont l'oeuvre des jeunes du Centre Educatif Fermé.
Et "l'arbre à céder" est l'oeuvre de Sacha 8 ans et de Jean-Daniel
A suivre... 


Danse l'ombre au pied de l'arbre
Danse l'ombre au moulin frais
Et au bord de la rivière
Friselante et murmurante
Danse l'ombre au mas caché
Pris au piège de l'été 



"La forêt récupérée" par Jean-Pierre



J'ai vu le menuisier

J’ai vu le menuisier
Tirer parti du bois.
J’ai vu le menuisier
Comparer plusieurs planches.
J’ai vu le menuisier
Caresser la plus belle.
J’ai vu le menuisier
Approcher le rabot.
J’ai vu le menuisier
Donner la juste forme.
Tu chantais, menuisier,
En assemblant l’armoire.
je garde ton image
Avec l’odeur du bois.
Moi, j’assemble des mots
Et c’est un peu pareil.
Guillevic

envoyé par Miss Yves




"Plante un arbre" Richard Anthony
envoyé par Miss Yves




Partager son art
dans la chaleur du bois tendre
racines communes

Miss Yves 



L'arbre printanier Gaya 5 ans

Quand la chair de l'arbre
est jeu aux mains de l'enfant
la nature s'apaise

Marine Zoup



"L'arbre à contes" Zoé 11 ans



"L'arbre et son mouton" par Josiane


L'artiste est un arbre: que le vent le gifle, il chantera bien, et en mesure.
Carlo Emilio Gadda

envoyé par Denise


« Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres.
 Les arbres et les rochers t'enseigneront les choses qu'aucun maître ne te dira. »
Bernard de Clairvaux

envoyé par Tilia



"Marcher dans la nature, c’est comme se trouver dans une immense bibliothèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles"
Christian Bobin
 (La lumière du monde)
envoyé par Odile


3 mai 2014

calvitie...




Nous sommes comme des feux d'artifice...
Vu qu'on est là pour pas longtemps...
Faisons en sorte tant qu'on existe...
De briller dans les yeux des gens...
De leur offrir de la lumière...
Comme un météore en passant...
Car même si tout est éphémère...
On s'en souvient pendant longtemps...
Calogero



Coup de vent
Il a vieilli l'akène
crâne dégarni

La fleur se déplume
tous les secrets se dévoilent
sous l'oeil de Fifi

Aïe Aïe chauv'qui peut
le pissenlit dénudé
se fait iroquois  


Un souffle un zéphir
au plus vif du mois de mai
y perdre des plumes

Miss Yves

Semer à tout vent
la roue tourne la roue tourne
sagesse me fuit

Miss Yves

La-haut se dispersent
les étoiles de l'akène
c'est un jeu d'enfant

 Miss Yves

Pissenlit. A la pointe d'un chalumeau, la sphère de graines blanches que le vent crève et emporte. 

Espèce de bulle de savon des prés qui semble avoir été soufflée par la terre.
Victor Hugo

envoyé par Denise


28 avr. 2014

"en roue libre"...




A vous attendre
j'ai amassé la mousse
ne roulant plus


La charrette à bœufs

Ces rout' à tas d' cailloux où des beaux ch'vaux d' calèches
S' rencontr' avec des ân', des perch'rons, des mulets,
Où pass' carriol', patach', tap'-culs, cabriolets
Att'lés d' bidets pansus quand c'est pas d' ross' ben sèches,

Pour moi, c'est des ch'mins d' vill', censément comm' des rues
Qui s'allong'raient sans fin et n'auraient pas d' pavés,
Et tout c' qui roul' dessus, crasseux comm' bien lavé,
De bruit, d' forme et d' couleur, m' blesse l'oreille et la vue.

Sur ces rubans d' terrain des berg', des p'tit' montagnes,
M'né par des maquignons, des laquais, des monsieurs,
Tout ça s' démèn', court, trott', craq' du r'sort et d' l'essieu,
Mais tout ça : rout', voitur', ch'vaux, gens, c'est pas campagne !

Dans l' sérieux d' nos vallons comparez donc l' passage
D' ceux ch'vaux vêtus d'harnais qu'un ch'ti fouet cingl' d'affronts
Avec nos bœufs tout nus qui n'ont que l' joug au front ?
Eux et moi que j' les mène on s' mêle au paysage !

Parlez-moi d' ma charrette entr' ses buissons d' verdure,
Montée — i' semblerait — sur deux meul' de moulin,
Couleur de terre et d'arbre, et dont l' gros moyeu s' plaint
Si douc'ment q' ça m'en berc', comme un chant d' la nature !


Viv' la voiture à bœufs qu'une aiguillad' conduit,
Dont l'herb', l'ornièr', la boue étouff', envas' le bruit,
Qui prend l' roulis câlin d' ses deux lent' bêt' camuses,

Et s'en va comm' l'eau calme et les bons nuag' s'en vont !
C'est l' vrai char de nos plain', d' nos marais, et d' nos fonds,
Tout comm' leur seul' musique est cell' des cornemuses.
Maurice Rollinat.  


Une roue antique
prise dans le lierre
à l'abandon
elle sent les foins coupés
les robes de cretonne

Marine Zoup

Prisonnière ! fini pour elle de partir en roue libre,
le lierre a posé des antivols sur ses rayons.
Un beau charron viendra-t-il un jour la délivrer ?

Tilia

Nos charretiers ont déserté
Les routes et chemins cahotants
Nous les avons craints, parfois admirés
Quand nous étions enfants.
Entre voix de stentor et jurons acharnés
Souvent armés d’un fouet
Ils étaient maîtres et ça se savait.
Je me souviens de Daniel le charretier
De sa face allumée, toute rubiconde
Et de ses bœufs qui avançaient
Jamais assez vite, l’âme vagabonde.
Ils avaient pour nom Martin et Chouan
Affichaient la démarche placide
Qui accusait le poids des ans
Malgré leur robe splendide.
Ne restent éparpillées dans la nature

Que des roues brodées par des guirlandes de lierre
Comme celle de Fifi, témoins d’une aventure
D’un passé révolu, dernières dépositaires

Maïté/Aliénor

Roule roule
sur le chemin
c'est la carriole
qui ne passera plus demain...

Enitram

Réinventer l'art...ou.....

Comme l'horloge arrêtée
Témoin d'un dur passé
En connaître un rayon...
La vie est tourbillon!
Pouvoir se reposer
Dans tes bras,,,, enlacée
Un temps pour semer
Un temps pour s'aimer....

Claire Fo


« La roue qui tourne ne rouille pas."


 "Par bonheur la roue a été inventée avant la voiture ; 
le bruit du trafic aurait été insupportable. » 
H. P. Martz 
envoyé par Simone


Sur la roue,
De la rouille...
Sur la roue
Qu'il enserre,
Sorti du lit de l'hiver,
Il erre, le lierre,
Il lie l'hier.
Et la roue relie
Pissenlits et pistils,
Pistons et rivets.
Sur la roue renaît

Le lys, le lilas...
Demain, c'est hier.

Miss Yves



La roue tourne
un jour il arrive
qu'elle s'arrête
ronces lierres
l'enchevêtrent
ainsi la vie
est temps qui roule
amassant mousse
un jour aussi
il arrive
que les herbes folles
aussi l’enchevêtrent 

Amichel


Archives du blog