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19 avr. 2021

ange ou oiseau ?


 

 

dans le bleu du ciel
ange ou oiseau me fait signe
regarde comme je vole

_____

 

  En s'effilochant
le blanc dessine et gribouille
nez au vent lisons

 

Poisson vole ou piaf.
gaze n’est pas gazouillis
du blanc dans le blues 

Miss Yves

 

angelot dodu
voluptueusement vole
porté par les nues

Tilia 


Messager chevauchant les nuées
Ange qui peut devenir démon
selon notre désir

Arlette

 
Poésies du ciel
soucis tracas remisés
Débats aériens

Thérèse 

 

  Eh ! Qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages !
Charles Baudelaire

 Le Spleen de Paris ⎪ 1862] 

envoyé par Suzanne


L'oiseau de nuages déploie ses ailes
et rêve qu'il est un ange...

Françoise 

 
Ange passager
Aperçu dans les nuées
Pffft ! Evaporé !

La Licorne 

 

27 janv. 2019

"nuage..."


Un nuage m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
son contour dans le vent.
 

Une ombre m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
le poids d’un autre corps.
 

Une bouffée d’images m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
l’irréligion du rêve.
 

Une absence m’a visité.
Et m’a laissé en s’en allant
mon image dans le temps.
 

Et moi je visite la vie.
Je lui laisserai en m’en allant
la grâce de ces restes.

 Roberto Juarroz 





 - Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!

Baudelaire
 Petits poèmes en prose, I (1869)


 "Je crois qu'on ne peut perdre son temps qu'en pensant à le gagner. 
 Quand je regarde filer les nuages ou que je fais des bêtises, qui pour moi n'en sont pas, 
je ne perds pas mon temps, car je le vois passer."
F. Sagan


Champ de blancs moutons
pour flirter avec l'azur
un peu d'or se glisse

Miss Yves 




Un matin le ciel décide d'être tout bleu.
Il demande à son acolyte d'envoyer
un petit coup de vent pour chasser tous les nuages.
Le lendemain, plus de nuages, sauf un, tout petit,
qui est resté dans un coin.
Le ciel décide d'envoyer
un vent un peu plus fort.
Le petit nuage est toujours là.
Alors, il envoie tour à tour tous les vents, l'Alizé,
le Mistral, la Tramontane, le Sirocco... etc...etc...
Rien à faire.
Le ciel s'énerve, il déclenche une énorme tornade,
Mais le petit nuage est toujours là.
Le ciel va le voir et lui demande :
« Qu'est-ce-que tu fais là ? »
Le petit nuage ne répond pas.
Alors, le ciel, très en colère, lui demande :
« Mais nom d'une pipe, parle :
pourquoi restes-tu planté là ?
Qu'est-ce que tu veux, à la fin ? »
Alors, le petit nuage lève les yeux vers lui
et tout timidement lui répond :
« Je voudrais une petite bise.... »  

La Licorne


HORIZON S’IRISANT

  Septembre en ciel d’argent
  Horizon s’irisant
  Pommes au pré s’empourprant

  Septembre.

  Les réveils lents et dans les cils un doux ramage
  Pépiements, feuilles, plumes, brises en émoi,
  Les jeux de l’eau pour trois nuages
  Que nul ne voit

  Septembre…

  Les feux du soir en avant froid
  Quelques chasseurs et des abois
  Un air de rire dans les bois
  Des pépites à chaque pas
  Et un goût de dernière fois.

  Septembre

marine D



 Naître
dans les
Nuages
n’être qu’un
Etre
d’
Eau
d’
Air
et de
Lumière
qui va où
le
Parfum
de la
Rose
des
Vents
embaume 


Amichel


Dans les grands prés du ciel d'azur
de petits nuages d'un blanc pur
deviennent tout roses d’excitation
en jouant à saute-mouton

Tilia




Ronces roses
trouées turquoise
dans les nuées agitées
masses froncées
de lumière bleu fumée
déchirure au mercure
...
Béatrice Fontanel

Éloge des nuages 

envoyé par Maïté L

 

25 août 2017

moutonnés ou cotonneux ?



"Le ciel est le pain quotidien des yeux"
Ralph Waldo Emerson




Là-haut dans le bleu
by Jove! il rit dans sa barbe
sa barbe à papa


Compter les moutons
sous l'azur tout cotonneux
du grand ciel -de -lit


Au ciel d'été, confond
Ses blancs moutons,
Avec les anges si purs,
La mer, bergère d'azur
Infinie.

Charles Trenet
envoyé par Tilia 



 
 Le nez au vent
Dans les nuages
On voit des visages
Joufflus souvent

Le nez en l'air
s'offre au regard
Des prés célestes
Aux moutons blancs

Marine D


 Viens vite me mouiller
de tes cotons floqués
J'attends ton eau divine
Précieuse et magnanime
Toi qui démaquilles bien
Les fards d'eau les trop plein

Véronica B





"Le ciel,
toit du monde,
tantôt bleu,
tantôt blanc nuageux,
des fois nuageux gris/noir,
blanc bleu quand il moutonne,
des jours tout gris,
les nuits tout noir,
rouge au matin et feu le soir,
ouaté blanc quand il floconne,
orageux noir quand il pleure
pour faire pousser les fleurs,
nuages roses ou oranges
ciel étrange.
Il est la demeure
du soleil, de la lune et des étoiles.
Chaque jour il peint une toile,
pour qu'au coucher et au réveil,
qui ne sont jamais pareils,
rouge, bleu azur ou nuageux,
il nous en mette plein les yeux."

Claude 




L'Etranger

- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est
resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas...
là-bas... les merveilleux nuages !

 Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
envoyé par J.M S


19 déc. 2016

"la fenêtre..."



La fenêtre
Pour les autres, pour les passants
tu es simplement la fenêtre
Pour moi qui t'aime du dedans
tu es ma plus profonde fête

Celle qui accroît le regard
et limite chaque nuage
la gardienne du paysage
où je viens me perdre le soir

J'ai le monde sous mes paupières 
mon front à ta vitre appuyé
et tu es glissante lisière 
sur le bord de l'illimité

Reste ma soeur très patiente
fais-moi l'aumône d'un oiseau
redis-moi les paroles lentes
de cet horizon sans défaut.

Et posée entre ciel et terre
Sois ce chemin aérien
près duquel doucement je viens
apaiser ma faim de lumière




Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une chandelle. Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.
Par delà des vagues de toits, j’aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
Si c’eût été un pauvre vieil homme, j’aurais refait la sienne tout aussi aisément.
Et je me couche, fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même.
Peut-être me direz-vous : « Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? » Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?

Charles Baudelaire - Le Spleen de Paris

envoyé par Josette



Les fenêtres murmurent
Quand tombent en chevelure
Les pluies de la froidure
Jacques Brel 



"Le visage de ceux qu'on n'aime pas encor
Apparaît quelquefois aux fenêtres des rêves,
Et va s'illuminant sur de pâles décors
Dans un argentement de lune qui se lève".

Les rêves de Anna de Bracovan, 

Comtesse de Noailles
Envoyé par Den 



    FENÊTRES

Fenêtres
      Alignées
         Obsession
Fenêtres
      Non-alignées
         Désir d’évasion…

   Fenêtres à cloche-pied
   Fenêtres
   A chaque palier
   Fenêtres
   Aux yeux levés
   Fenêtres
   De tous côtés
   Fenêtres
   Sans soleil
   Fenêtres
   Au réveil
   Fenêtres
   Tôt éteintes
   Fenêtres
   En demi-teintes
   Fenêtres
   Aux volets clos
   Fenêtres
   Aux cils pâlots
   Fenêtres
   Je vous dessine
   Fenêtres
   De bonnes mines
   Fenêtres
   A l’œil malin

   Mal disposées
   Dans le matin
   Fenêtres
   Au rire gai
   Chassé-croisé
   En escalier
   De paradis
   Que je franchis
   Où je bondis
   Regard léger
  
   Fenêtres
   Pour refuser
   D’en étouffer
   Fenêtres
   Redessinées
   Eclaboussées
   Eparpillées

   Fenêtres
   Dépareillées
   Fenêtres
   Pour m’éclairer…
   Fenêtres
   Pour s’envoler.

© marine Dussarrat



6 sept. 2016

contrastes...



"L'amour préfère ordinairement les contrastes aux similitudes"
H. de Balzac


"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits"

Baudelaire
envoyé par Cergie


 
Quand le ciel est si bas et qu'il s'habille de gris
quand les eaux du lac se concentrent sur leurs profondeurs
quand les terres de feu scintillent et se rebellent
Les roches s'enchâssent, les eaux s'immiscent et imposent
leur force tranquille. Le ciel gronde repoussant l'azur. 

Maïté L


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