1 oct. 2017

courber l'échine...

 



Rose ruisselante sous l'ondée,
à l'instar du roseau de la fable,
tu inclines bien bas ton échine.
C'est pour mieux le ciel fronder,
quand il sera de nouveau aimable
et qu'aura cessé la pluie divine.
Ainsi auréolé de rosée
ton noble front inaltérable
relèvera l'éclat de ta mine.



La Ronsard

Comme dans un rêve
Elle est là.
Offerte à la pluie.
Offerte à la rosée.
Aux baisers du temps qui passe
Et lui donne ses couleurs,
Son apparence festonnée
Glacée, perlée de gouttes
De gouttelettes, de broderies infimes.
Elle est là, lourde de pétales
Pourtant si légers
A peine rosés, à peine retournés,
Crémeux pour l’essentiel.
L’eau se joue de sa chair tendre
Glisse ou s’incruste, se pavane, bulle et
S’arrondit. Offerte aux regards,
La Ronsard,
La diva des jardins
Raffinée et cabotine
Lorsque nous l’effleurons de nos deux mains
Se joue du soleil, se joue de l’automne
Où elle apparaît, une dernière fois,
Pour une ode à la beauté.









Rose belle rose
A penché son cou gracile
Sous le poids de la pluie
Gracieuse comme personne
Délicate et parfumée
Ourlée de tendresse
Passagère
Elle emporte avec elle
La douceur des amours
Que la vie perfide
A brisé


 
Sous le vent d'octobre
rose arrosée de rosée
le col tu ne ploies


 Pétales froissés
sous les rafales d'octobre
perlés d'eau renaissent

Miss Yves


Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Pierre de Ronsard

Pétales perlées de pluie
le poids de l'eau
lui fait courber la tête
chavirer le coeur
mais la roses, même ainsi
reste belle.


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